L’ACESI est fière d’annoncer que le lauréat de la subvention de recherche en formation clinique Woodend est VJ Gibbins.

Je suis très fier d’être infirmier autorisé, candidat au doctorat et professeur agrégé de sciences infirmières à l’University of Alberta, dont j’ai rejoint la faculté des sciences infirmières à temps plein en janvier 2013. J’ai enseigné en clinique, en laboratoire, en simulation et dans le cadre de petites et grandes conférences. Cependant, mon premier rôle d’infirmier a eu lieu dans un camp d’été dans le Maine, aux États-Unis. Le camp est devenu une partie de moi et de qui je suis devenu, y célébrant mon 25^e été (sur 26 ans) en août dernier! Mon mari est également infirmier, et nous nous sommes mariés au camp. Nous y retournons chaque été avec notre fille de 14 ans.

L’apprentissage par le jeu est la pierre angulaire de l’expérience du camp d’été et un principe de ma philosophie d’enseignement et d’apprentissage qui m’a poussé à entreprendre des études de doctorat à l’University of Alberta. Mes intérêts de recherche portent sur la façon dont nous apprenons à devenir infirmières et infirmiers. Mon projet de recherche doctoral s’intitule Exploring Undergraduate Nursing Students’ Experience of Clinical Course Failure Through the Lens of Achievement Motivation (Exploration de l’expérience d’échec des cours cliniques des étudiantes et étudiants en sciences infirmières de premier cycle à travers le prisme de la motivation à la réussite). À la base de ce projet se trouve ma conviction que le discours sur les raisons pour lesquelles les étudiantes et étudiants rencontrent des difficultés et échouent en clinique se concentre à tort sur les déficits de connaissances et le faible rendement en matière de compétences. Je suppose que tous les étudiantes et étudiants arrivent en clinique avec la même préparation théorique et pratique. Certains d’entre eux viennent certainement sans préparation appropriée ni mise en pratique des compétences, mais cela fait partie de l’objectif de la clinique : apprendre à assembler ces éléments dans la pratique. Alors, pourquoi certains étudiantes et étudiants n’y parviennent-ils pas? Ce projet vise à déterminer s’il existe des croyances motivationnelles communes parmi les étudiantes et étudiants qui rencontrent des difficultés ou échouent dans leur apprentissage clinique. Les théories motivationnelles sont plus complexes que les simples conceptualisations de la carotte et du bâton des motivations internes et externes. La façon dont nous nous percevons en tant qu’apprenantes et apprenants, notre capacité à apprendre, ce qui constitue l’apprentissage et ce que cela signifie pour notre estime de soi et notre identité personnelle lorsque nous réalisons que nous avons un besoin d’apprentissage sont, à mon avis, des éléments largement négligés du processus d’apprentissage dans la formation clinique en sciences infirmières. Comprendre si ou comment ces éléments contribuent aux résultats d’apprentissage clinique est une première étape vers l’élaboration d’interventions ciblées susceptibles d’éliminer les obstacles à la réussite des étudiantes et étudiants à risque.

Je suis très reconnaissant d’avoir reçu la première subvention de recherche en formation clinique Woodend de l’ACESI. Cette subvention m’aidera à questionner des étudiantes et étudiants en sciences infirmières de partout au Canada qui ont connu des difficultés ou échoué dans leurs cours cliniques en sciences infirmières. La recherche sur la motivation à la réussite est généralement de nature quantitative. Mon étude est la première à inclure des étudiantes et étudiants en sciences infirmières actuels qui subissent activement les conséquences de leur expérience de difficultés ou d’échecs. C’est également une première d’analyser qualitativement ces expériences à travers le prisme de la motivation à la réussite en évaluant les éléments de mentalité, les types d’objectifs, la valeur attendue, les attributions, les émotions, les intérêts et l’autodétermination. J’offre mes remerciements et ma sincère gratitude au comité de l’ACESI sur la formation pour son soutien et sa reconnaissance de l’importance de cette recherche.