Qui voudriez-vous voir vous administrer vos médicaments et surveiller vos signes vitaux dans la salle d’opération?

DrCynthiaBakerBeaucoup d’entre vous ont sûrement lu notre recent communiqué de presse concernant la décision du ministre de la Santé du Québec derejeter la décision de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) voulant que la province adopte, pourles infirmières autorisées, le baccalauréat comme norme d’entrée  à la pratique. Le Québec est le dernier des provinces et des territoires à toujours accepter dans la pratique les infirmières qui ont un diplôme collégial. La question se complique davantage du fait que le système d’éducation du Québec dans son intégralité est différent de celui du reste du Canada.

Les étudiantes font cinq années d’études secondaires (11e année), puis elles peuvent suivre un programme de deux ans dans un cégep, ce qui constitue le critère d’admission pour une université au Québec, ou encore suivre un programme de cégep menant à l’obtention d’un diplôme. Avant d’avoir le droit de passer les examens d’accès à la pratique, les étudiantes du Québec en sciences infirmières choisissent entre un programme de cégep de trois ans menant à l’obtention d’un diplôme en sciences infirmières OU le programme de cégep de deux ans qui les prépare pour être admises à l’université, suivi d’un baccalauréat de trois ans. Les diplômées du programme menant à l’obtention d’un diplôme peuvent s’inscrire à un programme de baccalauréat universitaire et le terminer en deux ans, ce que bon nombre d’entre elles font. Toute fois, l’aspect préoccupant de ce système est que, peu importe si les infirmières du Québec ont suivi des études menant à l’obtention d’un diplôme collégial ou le programme de baccalauréat plus long et plus intensif, on attend d’elles qu’elles exercent leurs fonctions au même niveau.

La complexité actuelle et croissante de la prestation des soins de santé, le niveau élevé de connaissances et de compétences que les infirmières doivent posséder pour fournir des soins infirmiers efficaces et sécuritaires, ainsi que les décisions de vie et de mort qu’elles doivent prendre, signifient que l’exigence voulant que les infirmières autorisées possèdent un baccalauréat pour accéder à la pratique est cruciale pour la santé et la sécurité de la population. L’Association canadienne des écoles de sciences infirmières (ACESI) estime que le refus d’adopter cette exigence, tel que demandé par l’organisme de réglementation provinciale, soit l’OIIQ, constitue une préoccupation importante en ce qui concerne les soins de santé au Québec.
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N’hésitez pas à lire la version complète denotre communiqué de presse : https://casn.ca/fr/2014/11/communique-de-presse-lacesi-decu-de-la-position-du-gouvernement-du-quebec-de-reporter-la-decision-detablir-le-baccalaureat-comme-nouvelle-norme-dentree-la-profession-inf/

Consultez également la lettre de l’ACESI,région du Québec, adressée au ministre de la Santé parue le 26 janvier dans Le Soleil.

Si vous souhaitezcommuniquer avec le ministre de la Santé, soitle Dr Réjean Hébert, veuillez écrire à l’adresse suivante : ministre@msss.gouv.qc.ca

 

Cynthia Baker, inf. aut., Ph.D
Directrice générale, ACESI